Ceci est la première partie de ma troisième vidéo. J’ai passé beaucoup de temps à travailler le rythme et la musique sur cet épisode, alors je vous invite à la visionner directement sur YouTube:
La Destruction de la Famille
Dans cette deuxième partie, je vais démonter les idéologies bancales qui gangrènent le débat public, et on va s'attaquer au fond du problème.
J'espère que vous êtes bien accrochés.
Bon, on va pas se mentir ? Les hommes et les femmes sont différents. On le sait tous.
Comme moi, vous trouvez ça absurde et fatigant de justifier le bon sens dans certaines de vos conversations.
Et bien tout ça c'est terminé.
Parce qu'à la fin de cette vidéo, vous serez blindés d'arguments.
Vous comprendrez d'où viennent nos différences, pourquoi elles existent, pourquoi aujourd'hui nous sommes autant divisés, et l'impact catastrophique de cette fracture sur notre société.
On va parler des origines de l'Homme et de sa nature indélébile, que ça nous plaise ou non.
On va parler du patriarcat, de la situation des hommes, des femmes, mais on ne va pas s'arrêter là.
Oh que non…
Je vous préviens tout suite, c'est du lourd qui vous attend.
Alors faites chauffer la Senseo, et asseyez-vous confortablement.
Fondations
La crise des naissances, c'est pas juste un problème de retraites ou de croissance économique.
C'est une crise existentielle et sociétale profonde.
Et si on en est là, c'est parce que les familles s'effondrent.
Et la famille, c'est LE pilier fondamental d'une société saine et stable.
C'est le premier endroit où on apprend la coopération, le sacrifice et le sens du collectif.
Elle est le plus solide rempart contre l'individualisme qui nous ronge.
La famille nous pousse à regarder vers l'avenir et à nous concentrer sur ce qui compte vraiment, ici et maintenant. Et si vous êtes là aujourd'hui, en train d'écouter mes conneries, c'est grâce à vos ancêtres qui ont rempli une mission depuis la nuit des temps. Transmettre leur culture et leurs valeurs pendant des siècles à travers leurs enfants.
Parce que sans la famille, qu'est-ce qu'il nous reste ?
Des individus isolés, interchangeables et sans rien à défendre. Et seul on est bien plus vulnérable aux injonctions du pouvoir et à la tentation constante des sociétés marchandes. C'est une pente glissante vers une existence nombriliste, prisonnière du présent, qui s'affranchit des sacrifices et ne trouve plus de sens que dans la jouissance de chaque instant.
La destruction de la famille et les fractures qui nous divisent sont loin d'être un hasard. C'est le résultat d'une réécriture biaisée de notre histoire. Un nouvel évangile prêché par l'industrie de l'outrage. Une grande paroisse médiatique, politique et commerciale, fondée sur les saintes écritures de la gauche radicale, qui instrumentalisent nos divisions pour asseoir son pouvoir. Et ses bancs croulent sous une foule de croyants pour qui la vie se résume à un déluge d'injustices, et qui sont prêts à sacrifier les vérités inconfortables sur l'autel de leur vertu sociale.
Parce que si le progrès nous a permis d'échapper à des conditions de vie misérables, on vit dans un tel confort aujourd'hui qu'on a tendance à croire que l'utile devrait toujours se joindre à l'agréable.
D'où vient cette adhésion massive, en particulier chez les jeunes, à ces discours dommageables ?
Pourquoi la posture de la victime est devenue un pilier identitaire ? J'irai même jusqu'à dire, un style de vie à part entière.
Pour le comprendre, je vous propose un petit saut en arrière.
Fragile
Depuis une dizaine d'années, une partie significative de la jeunesse occidentale traverse une fracture psychologique profonde : dépression, anxiété chronique, hypersensibilité, trouble de l'attention, phobie scolaire, dissociation, automutilation, augmentation des tentatives de suicide. Tout ça c'est pas une impression, ce sont les statistiques.
Cette souffrance frappe de façon disproportionnée les jeunes qui s'identifient comme progressistes.
Cette dégénérescence n’est pas tombée du ciel. Elle suit une chronologie claire et identifiable, avec un point de bascule brutal autour de 2010. L'année où les adolescents ont échangé les après-midi passées dehors, les sorties à vélo, les parties de foot dans le parc contre internet et leur smartphone.
Si les garçons se sont réfugiés massivement dans les jeux vidéo, les filles consomment beaucoup plus les réseaux sociaux. Des plateformes où la vie, le corps et le visage sont en exposition permanente. Elles passent des heures chaque jour à regarder les autres à travers des filtres, à comparer leur quotidien à des tranches de vies utopiques, à errer dans un monde qui n'a plus rien de réel.
Et les adolescentes y sont très vulnérables. Dans un moment où elles sont très sensibles à leur apparence, elles se comparent aux autres en permanence, et mesure leur valeur à coup de validation sociale.
Et sur les réseaux, tout ce qu'elles reçoivent en retour, c'est du doute.
"Est-ce que je suis assez belle ?".
"Ma vie n'est pas assez originale".
"Je devrais faire plus",
"Je ne fais pas aussi bien que les autres".
Au bout du compte, de l'anxiété, de la honte, un sentiment d'impuissance et pour beaucoup d'entre elles, la dépression.
Cet état mental change profondément leur vision du monde. Dans ce monde numérique, tout est conçu pour les rendre dépendantes : dépendante du regard des autres, des j'aime, des commentaires, et des caprices de l'algorithme.
Chaque photo, chaque story, chaque mot, chaque geste — devient une tentative désespérée d'obtenir une validation. Leur estime ne se construit plus de l'intérieur, par le développement de compétences et de l'autonomie, mais par des signaux éphémères et impersonnels, parfois gratuitement cruels, ou simplement inexistants.
Elles finissent par intégrer une idée nocive : que leur valeur ne dépend pas d'elles, mais d'un monde imprévisible.
C'est ce qu'on appelle un locus de contrôle externe : on ne se sent plus acteur de sa vie, mais victime d'un monde incontrôlable.
Et cet état mental, c'est le terreau idéal pour que certaines idées prennent racines.
Quand on est anxieux et dépressif, paralysé par le doute, on cherche désespérément des causes à son mal-être.
Et si quelqu'un nous explique que c'est la faute du patriarcat, du capitalisme, de l'hétéronormativité, des masculinistes, du racisme systémique, de l'histoire colonialiste… et bien on respire un peu.
Parce que ça veut dire que c'est pas nous le problème.
Que ce ne sont pas nos choix.
Pas notre manière de voir le monde.
Pas notre passivité face à l'information qui nous inonde.
Et c'est ce que les récits radicaux leur livrent sur un plateau : un ennemi désigné, des explications toutes faites, et la promesse du réconfort au sein d'une communauté morale.
Si tu souffres, c'est que t'es opprimé.
Si t'échoues, c'est qu'on t'en empêche.
Si t'arrives pas à te projeter, c'est parce que le monde est invivable.
Toutes ces idées donnent un sens à la souffrance.
Elles ne font pas que rassurer. Elles transforment la douleur en identité.
Elles valorisent la fragilité.
Elles élèvent la détresse au rang de vertu sociale.
Plus tu vas mal, plus ça veut dire que t'es éveillé.
Plus tu t'indignes, plus tu prouves que t'es engagé.
La dramatisation devient la mesure de ta lucidité.
Les jeunes sont les plus vulnérables à cette dérive. Sans responsabilités, sans enfants à élever, ils n'ont presque rien à perdre - et donc rien à protéger. Ce vide crée le besoin de s'inventer des luttes et permet de s'offrir le luxe d'être radical.
S'ils choisissent les mauvais combats, c'est parce qu'ils ne sont pas en contact avec ce qui mérite vraiment de se battre.
Cette vision du monde est incompatible avec tout ce sur quoi repose une projection positive vers l'avenir : la responsabilité de nos actes, une éducation pro-active, la construction de soi, du couple et l'importance de fonder une famille.
À l'inverse des leaders historiques des luttes sociales qui proposaient des imaginaires où l'individu devait se dépasser, les élites progressistes cultivent le désespoir comme style de vie.
Et ce n'est pas qu'une posture intellectuelle. C'est un engrenage mental.
On le sait depuis longtemps: la dépression déforme le réel. Tout devient plus sombre, plus lourd, plus menaçant.
Les jeunes progressistes ne sont pas plus lucides : ils voient simplement le monde à travers le prisme de leur pessimisme.
Et toutes nos institutions valident leur vision.
Un désaccord ? C'est une agression.
Un sentiment de mal-être ? C'est une injustice !
Le système dresse les jeunes à surjouer leurs émotions et à amplifier leur douleur pour acquérir un peu de pouvoir social.
Il leur offre tout un nouveau vocabulaire, dont on sait que les jeunes sont friands, et une façon révolutionnaire de dire merde à leurs parents.
Elle les a conditionné, à force de propagande, à haïr un ennemi taillé sur mesure - deux mots-clés déclencheur, telle une réaction pavlovienne - suffisent à faire surgir leur haine et leur posture morale. Jusqu'à justifier les actes les plus vils, pourvus qu'ils soient commis au nom du bien commun.
"La meilleure façon de monter une croisade en faveur d'une bonne cause, écrivait Aldous Huxley, c'est de promettre aux gens qu'ils auront la chance de maltraiter quelqu'un. Pouvoir détruire en bonne conscience. Pouvoir se comporter mal et qualifier son mauvais comportement de 'juste indignation', c'est le summum du luxe psychologique, la plus délicieuses des friandises morales."
Anesthésiés par un flot permanent de faux-scandales, ils sentent pas qu'on les amputent de leur colonne vertébrale.
Se donner en spectacle en permanence et s'exposer sans cesse en victime n'a jamais aidé personne à construire une vie stable.
L'indignation comme mode de vie paralyse toute maturation psychologique.
La thérapie depuis toujours enseigne à ses patient à ne pas s'identifier à leurs pensées les plus sombres, à ne pas dramatiser, à retrouver un peu de contrôle émotionnel.
Mais les milieux progressistes font tout le contraire.
Pour eux le ressenti est roi, et l'émotion fait loi.
Tout ce qui relève de la responsabilité et de l'engagement: le couple, la famille, la communauté, le futur de la nation — exige une chose devenue trop rare: la confiance. En soi, en l'autre, et en l'avenir.
Après avoir détruit cette confiance à tous les étages, le Ministère de la Vérité essaie maintenant de réécrire notre histoire.
On cherche à vous convaincre que l'histoire des hommes et des femmes est celle d'une oppression massive.
C'est une simplification du monde dangereuse et naïve. Notre passé commun est une lutte pour la survie dans des conditions brutales dont on a toujours émergé ensemble.
Si on a traversé les millénaires, c'est grâce à notre complémentarité face à l'adversité.
Aujourd'hui, au non de l'égalité, une valeur démocratique dont plus personne ne comprend le sens, on nous rabâche que si les femmes et les hommes sont différents, c'est parce que "le patriarcat c'est moche et très méchant".
Mais nos différences viennent d'une longue adaptation à un monde impitoyable, à des années lumières de nos voitures climatisées et du Prozac remboursable.
En nous dressant les uns contre les autres, ils sont en train de détruire tout ce qui a permis le succès de notre civilisation.
On a appris à vivre ensemble et à s'organiser en sociétés complexes après des siècles d'expérimentation.
Vous pensez pas que déconstruire à grande vitesse nos traditions c'est un peu con ?
Au lieu de saluer nos réussites et d'affronter les vrais problèmes, on se saoule d'idéologies bancales jusqu'à vomir sur les autres la colère qu'on nourrit contre le système.
Nos différences ne sont le fruit ni d'un complot social ni d'une pression culturelle.
Elles sont le produit de millions d'années d'évolution.
Elles constituent notre plus grande force, à condition qu'elles s'assemblent.
Je vous propose de comprendre d'où nos différences viennent vraiment…
Deuxième partie: